Les neurosciences nous prouvent que jouer développe toutes les capacités d’apprentissage des enfants. On mémorise mieux ce qui est présenté sous forme de jeu, même dans la formation pour adulte ! Jouer pour apprendre, ça peut donc être sérieux. Mais pour l’enfant jouer c’est « 

[son] travail, son métier, c’est sa vie. » (Pauline Kergomard)

Or, nos enfants ne jouent pas assez ! Comment ça, ils n’ont jamais eu autant de jeux et jouets… ?!

Deux façons de jouer pour apprendre qui disparaissent…

  • les jeux moteurs, tout simplement bouger, courir, grimper, sauter… dehors, au grand air
  • les jouets traditionnels et des jeux d’imitation où les enfants interagissent ensemble ou avec l’adulte

sont pourtant indispensables au bon développement des enfants.

Jouer à faire semblant

Les jouets traditionnels (blocs, balles, ballons, poupées, dînette etc.) encouragent les habiletés sociales, spatiales et cognitives. L’enfant communique, manipule et son cerveau inscrit les traces de ces interactions avec l’autre et avec des objets réels.

A l’inverse, les écrans contribuent à rendre les enfants inactifs, enfermés dans le virtuel et surtout les privent de contact humain, les coupent du monde. Les pédiatres et les enseignants alertent de plus en plus sur les dangers de la surexposition précoce aux écrans.

Jouer pour apprendre à bouger… mais pas seulement!

Par le jeu libre en plein air, l’enfant développe :

  • ses habiletés motrices,
  • ses capacités physiques,
  • son autonomie et le repérage dans l’espace.

 

Tout cela fonde sa bonne santé physique, mais aussi mentales et ses capacités d’apprentissage.

D’ailleurs, le fonctionnement de la méthode GYMNEA prouve aussi le lien entre mouvements et développement des capacités du système nerveux à apprendre.

Un rapport publié par Dr Sam Wass, psychologue, révèle que les enfants devraient jouer librement: 3 heures par jour la semaine, et 6 heures par jour la fin de semaine (dont 3 heures avec le parent).

Or, on en est plus loin qu’il y a trente ou quarante ans. Il y a 30 ans, les enfants passaient 4 à 6 heures par jour au grand air, à jouer, se dépenser. Aujourd’hui, seulement 45 à 90 minutes… On comprend mieux pourquoi l’obésité infantile augmente et pourquoi leurs capacités physiques, leur résistance et leur endurance ont diminué…

Les jeunes ont perdu 25 % de capacité cardio-vasculaire en 40 ans !

Selon le Professeur François Carré, cardiologue au CHRU de Rennes et membre de la Fédération Française de Cardiologie: « En 1971, un collégien courait 600 mètres en 3 min, en 2013 pour cette même distance, il lui en faut 4. Quand on sait que l’endurance est l’un des meilleurs marqueurs d’une bonne santé cardio-vasculaire, il est temps de recommencer à bouger ! »

Pour quelles raisons et comment réagir ?

La faute au développement d’un mode de vie sédentaire, lié au développement des outils et jeux technologiques.  Il y a aussi l’inquiétude grandissante des parents qui préfèrent savoir leurs enfants en sécurité à la maison que dehors, dans un environnement perçu comme plus dangereux qu’avant…

Il est sûrement possible d’inclure un passage au square le plus proche plusieurs fois par semaine.

Plus une sortie en famille dans un coin de nature le week-end. On dit qu’il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des habits inadaptés ! Il suffit de les habiller en tenue de sport pour qu’ils puissent bouger et même se salir.

Le rôle des éducateurs, parents, grands-parents est primordial pour donner aux enfants l’habitude de bouger ! Il y a des spécialistes pour les y aider.

Angela Hanscom, ergothérapeute en pédiatrie a fondé un programme de jeu pour réapprendre aux enfants à jouer dehors… pour mieux apprendre.

On favorise ainsi leur bonne santé, mais aussi directement leur réussite scolaire!